RAKU
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RAKU YAKI
Extrait de : L'art de la poterie : Japon-France, par un potier / William Lee 1913
Matières premières entrant dans la composition de la pâte
• Akatsuchi (litt. rouge-terre), composée d’oxyde de fer et d’oxyde de cuivre. Provenance : Shuraku, Midô-Higashiyama, Okazaki, Daibutsû, Maruyama, etc., province de Yamashiro.
• Shiro-tsuchi (litt. blanche terre). Même provenance.
• Ki-tsuchi terre jaune très employée comme engobe
Matières premières entrant dans la composition de la glaçure
• Sekishiseki (litt. rouge-violet-pierre), composée de silice et d’oxyde de fer. Provenance : Kamegawa, province de Yamashiro.
• Silice. Provenance : Hinooka mura, district d’Uji, même province.
• Verre plombeux,
• Oxyde de cuivre.
• Oxyde de plomb.
• Graphite.
Matières premières employées pour la décoration
• Oxyde noir de fer.
• Oxyde de cuivre.
• Poudre d’or.
• Shirotsuchi.
• Akatsuchi.
• Odo.
Préparation des matières premières employées pour la pâte
Le traitement de l’akatsuchi et du shirotsuchi diffère des précédents en ce sens que l’on n’a pas recours à l’eau et qu’on ne réduit ni l’un ni l’autre en poudre impalpable. On se contente en effet de les broyer dans un mortier en pierre avec des pilons en bois, puis on les passe à travers des tamis en fil de cuivre et en crin.
Le kitsuchi (litt. jaune terre), n’étant appliqué sur les pièces qu’à l’état liquide et après le façonnage, n’entre pas dans la composition de la pâte. On le soumet pourtant, avant de l’employer, au même traitement que l’akatsuchi et le shirotsuchi.
Préparation des matières premières employées pour la glaçure
On choisit d’abord du sekishiseki et de la silice de belle apparence ; on les pose sur une pierre plate, et on les broie au moyen de marteaux en fer. On pulvérise ensuite la poudre ainsi obtenue entre des meules, et on la fait passer à travers un tamis en soie. Le verre plombeux est broyé au moyen d’un pilon, puis soumis au même traitement.
Façonnage
Cette opération se fait à la main et au couteau. On emploie aussi quelquefois des moules en terre ou en bois, mais on n’emploie le tour en aucun cas.
Cuisson
Les fours employés sont analogues, mais plus petits que ceux dont on se sert pour l’awata et le kiyomidyu yaki. Le bois de chauffage employé est le pin. Les fours emmployés pour cuire les pièces coloriées, décorées et recouvertes de leur glaçure sont en tous points semblables aux Cingama. Toutefois la cuisson des pièces noires se fait à part, et l’on n’en fait qu’une seule dans chaque four. Il n’en est pas de même des autres pièces, qui sont enfournées plusieurs à la fois. Pour ces diverses cuissons, on n’emploie que le charbon de bois. La combustion est activée au moyen d’un soufflet (ressemblant en quelque sorte aux soufflets de forge). Pour les pièces noires, la température doit être très élevée, et la cuisson ne doit durer qu’une demi-heure. Si le degré de chaleur se trouvait être insuffisant, l’éclat de la couleur diminuerait, et l’effet serait manqué. Quant aux pièces de couleurs différentes, elles ne nécessitent pas un feu aussi ardent, mais la cuisson doit durer deux heures.
Pendant la durée de ces deux genres de cuisson, il faut avoir soin de se rendre compte du degré exact de chaleur, ce qui se fait au moyen du petit trou ménagé dans le couvercle du moufle.
Matières Colorantes
1. Noir : sekishisekii, 100 momme ; verre plombeux , 80 mornme. Cette composition varie suivant les cas ; on l’applique au moyen d’une brosse, après l’avoir bien mélangée dans une dissolution d’algues marines. Le noir est généralement la couleur du Raku yaki.
2. Rouge : pour obtenir cette couleur, on enduit les objets déjà façonnés d’une dissolution de terre jaune (kitsuchi).
3. Blanc : pour obtenir cette couleur, on peut procéder de deux manières différentes, c’est-à-dire soit recouvrir d’une dissolution de terre blanche les objets déjà façonnés, soit les fabriquer exclusivement avec cette terre.
4. Jaune : cette couleur s’obtient en recouvrant les pièces déjà façonnées d’une couche très-mince de graphite.
5. Bleu : obtenu par un mélange d’oxyde de plomb, 100 momme, de silice de Hinooka, 20 momme, et d’oxyde de cuivre, 40 momme.
6. Glaçure : obtenue par un mélange d’oxyde de plomb, 100 momme, et de silice de llinooka, 20 à 25 momme.
Poids.
Il existe plusieurs espèces de balances. La plus répandue est la romaine ; les balances ordinaires à deux plateaux sont rares. Le fléau de la romaine est en bois ou en ivoire. Un des bras porte un plateau en cuivre jaune ou un crochet. « Le poids, qui est invariable, est ou en cuivre jaune ou en fonte quand il est d’une certaine grosseur. L’unité de mesure est la momme, qui égale 3,7565217 grammes. Ses sous-multiples sont le fun, le rin et le mô. Son seul multiple est le kuwan qui vaut 1000 momme.
On se sert aussi, dans certains cas, d’un poids nommé kin, qui égale 160 momme ou 601,04 grammes. Il y a également des kin valant 120 momme ou 100 momme seulement.
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